Positif (1976) - La chasse au mac guffin
Details
- magazine article: la chasse au mac guffin
- author(s): Olivier Eyquem
- journal: Positif (01/Oct/1976)
- issue: issue 186, page 72
- journal ISSN: 0048-4911
- publisher: Positif Editions
- keywords: Alfred Hitchcock, Cannes, France, Claude Rains, Ernest Lehman, Family Plot (1976), James Mason, Karen Black, North by Northwest (1959), Notorious (1946), Psycho (1960), Rebecca (1940), The Trouble with Harry (1955), Vertigo (1958), Victor Canning, William Devane
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VENANT après une période creuse, à tout le moins incertaine, dans la filmographie hitchcockienne, Family Plot n'en modifie pas radicalement le profil, mais témoigne d'un sensible redressement, attribuable à plusieurs facteurs. Négativement d'abord ‑ et Hitchcock s'en est expliqué clairement dans un texte diffusé au cours du festival de Cannes : il existait depuis quelque temps, chez l'auteur de Psycho, le sentiment d'une usure sensible des formules narratives dans le domaine qu'il a fait sien depuis plus de quarante ans. Ce sentiment se doublait de la conviction, à n'en pas douter sincère, que l'intrigue proprement dite tendait (en raison de la multiplication de sousproduits, pastiches néo‑hitchcockiens, etc.) à diminuer en importance devant l'articulation concrète des scènes, des situations, des plans. Cette constatation qu'Hitchcock nous donne comme une « découverte » n'en est évidemment pas une : les témoignages les plus divers (celui de Chandler p. ex.), les déclarations du cinéaste et surtout la vision de ses films ont toujours permis de déceler en lui un des rares auteurs à percevoir par avance ses films en termes purement fonctionnels et à en bannir tout élément ne procédant pas d'une formalisation rigoureuse. Il n'en est pas moins intéressant de le voir préfacer en quelque sorte son dernier‑né par cette déclaration, qui situe assez bien le climat de défiance et d'incertitude dans lequel il s'est élaboré. Défiance à l'égard des clichés, volonté de les contourner : le doute a engendré, cette fois, positivement, un échafaudage d'une originalité certaine, dont la force et la subtilité paraîtront d'autant plus grandes si l'on compare la construction de Family Plot à celle de films comme l'Étau ou le Rideau déchiré. On peut dire en ce sens qu'Hitchcock se remet ici pleinement de Psycho, où il avait tranché d'un coup de couteau le principe de l'identification au protagoniste, portant par là même un sérieux dommage à la crédulité et à la bonne foi du spectateur. Rupture de contrat dont il ne s'était jamais vraiment remis, cherchant par exemple, et bien à tort, un substitut dans le film « politique ».
Il y a chez Hitchcock un conteur refoulé. Chacun de ses films mériterait de s'ouvrir par le traditionnel «il était une fois» des récits merveilleux, et il faut prendre plus au sérieux qu'on ne l'a fait ce désir qu'il a souvent affiché de raconter un jour un simple conte de fées, une histoire à la Cendrillon (bien qu'il sache par avance que l'attente de son public courtcircuite irrémédiablement une tentative si radicale de sortir de son sillon). Ce désir, on avait pu le voir se réaliser il y a vingt ans dans The Trouble with Harry (Mais qui a tué Harry?), divertissement dénué de suspense, réglé sur les seules apparitionsdisparitions d'un cadavre encombrant, film dont le relatif insuccès a toujours désappointé Hitchcock. Encadré de deux clins d'?il bien appuyés, qui remplacent ici les célèbres apparitions mystifiantes/démystifiantes de Hitch dans ses films télé, Family Plot pourrait bien être une suite tardive de Harry, en même temps qu'une revanche de dernière minute. Il faudrait alors en lire le titre original dans une triple, et non une double acception : non seulement «complot de famille» autour d'une « concession à perpétuité », mais aussi « intrigue des familles », renouant avec une tradition de courtoisie, de non‑violence, d'humour de connivence correspondant à ce que le réalisateur a gardé de plus britannique en lui. Le choix d'un auteur anglais (Victor Canning), même adapté sans aucun souci de fidélité s'expliquerait alors d'autant mieux que la relative abstraction des données sociogéographiques dans les « policiers » britanniques favorisait un transfert sans accroc à un contexte américain réduit à sa plus simple expression.
Dans sa nudité parfois frustrante (rareté des plans généraux, abondance de champscontrechamps, pauvreté des extérieurs), Family Plot est en effet l'exact inverse du travelogue généreux et opulent à la North by Northwest. Dans un film où les déplacements comptent pour une part si importante, on peut même s'étonner qu'aucun effort n'ait été fait pour développer de façon plus précise et plus ample une opposition entre les séquences de la ville et de la campagne par exemple, que la séquence d'ouverture nous prive totalement de point de vue sur la résidence Rainbird, et de manière générale que la topographie soit réduite à sa plus simple expression. Mais cette abstraction qui confine à l'insuffisance a ses raisons. Hitchcock, pour la première fois, ne « raconte » pas une histoire, mais déroule devant nous les fils d'une histoire possible. Prenant ses distances avec le spectacle, cessant de jouer sur le spectateur, il joue avec lui et soumet à son regard les articulations, les rebondissements d'une intrigue qui exige avant tout sa complicité amusée et suppose une bonne connaissance de l'univers du cinéaste pour être pleinement goûtée.
On pouvait, schématiquement, répartir jusqu'ici les intrigues hitchcockîennes en deux lignées : celle inaugurée par les 39 Marches, et conclue par la Mort aux trousses où un personnage actif nous sert de fil conducteur et monopolise notre attention, et celle où l'impulsion est donnée par un personnage de voyeur à demi, innocent chargé de nous entraîner au c?ur du mal et de l'indicible (lignée Rebecca‑Soupçons‑Ombre d'un doute‑SpellboundUnder Capricom‑Fenêtre sur cour‑Vertigo‑Psycho). Family Plot n'appartient à aucune de ces deux séries majeures tout en leur empruntant des motifs précis (quête, emprise de la mort, échanges de culpabilités, etc.). L'intrigue se distribue de manière égale entre deux couples symétriques, l'attention du spectateur se polarise sur les passages d'un couple à l'autre, c'est‑à‑dire sur les mécanismes de l'histoire et non sur un «suspense» qu'Hitchcock prend soin de désamorcer par avance (dans la première scène, le jeu mutuel de dissimulations et de mystifications exclut que notre sympathie aille vers Miss Rainbird autant que vers la fausse voyante; de même la scène dans la voiture entre William Devane et Karen Black par son côté «exposé» prévient totalement tout mouvement d'identification de notre part) (1). Tout au long de Family Plot, Hitchcock va développer un jeu d'oppositions entre ces deux couples moteurs destinés à ne se rencontrer qu'au terme du récit dans une confrontation délibérément nonclimaxique. Au couple « noir» Devane‑Black répond le couple « blanc » Harris‑Dern. A la sophistication perverse (échos de la Corde?) et à l'érotisme glacé du premier correspond l'amateurisme brouillon et les insatisfactions sexuelles du second. Au goût du crime pour le frisson, la volonté philanthropique plus ou moins dévoyée. Et, au cours du finale, l'anticipation d'un juste châtiment pour les criminels sera comme une réplique à la rétribution que le couple de gentils escrocs connaîtra pour ses efforts et ses émotions. En fait, l'inégalité de l'interprétation atténue la force de cette opposition. La minceur de Devane face à certains modèles qui viennent immédiatement à l'esprit (l'admirable Claude Rains dans Notorious, que surpassait seul le James Mason de la Mort aux trousses) est incontestable, de même que l'insuffisance de Karen Black, mal préparée par sa sensualité simple et nonsophistiquée à un rôle qui part d'ailleurs en quenouille au moment précis où l'on s'attendait à lui voir prendre du relief. Par là même, et sans que Hitchcock l'ait voulu, s'instaure une dissymétrie, en faveur du couple Harris‑Dern dont l'interprétation volontiers excessive, lutine et sautillante rend un son extrêmement nouveau chez le réalisateur et contribue pour une part essentielle au plaisir que nous prenons à ce film.
A ces deux groupes distincts de personnages correspondent deux trajectoires qui, après un premier et magistral effet de liaison (apparition de Karen Black croisant à angle droit la route du taxi) ne se recouperont ‑ finale mis à part ‑ que dans la scène du kidnapping de l'évêque où, par une décision délibérément frustrante d'Hitchcock, la confrontation se jouera hors‑champ et nous sera seulement rapportée après coup. Cette structure assez particulière, qui consiste à gommer les moments forts pour ne conserver que les incidentes, épouse étroitement les indécisions des personnages. Chaque partenaire voit en effet ses projets contrariés en cours de route en dépit de ses efforts pour jouer jusqu'au bout le double rôle qu'il s'est assigné (Blanche fausse voyante‑bonne âme, George acteur au chômage‑détective amateur, Adamson bijoutier‑kidnappeur et Fran tour à tour blonde, brune, jeune et vieille).
Que les deux lignes de force qui constituent le film se rencontrent de façon aussi aléatoire impose, logiquement, l'emploi du montage parallèle, chaque couple étant ressaisi par le récit à un moment où il tente d'éclaircir un mystère ou une coïncidence troublante et de sortir d'une impasse logique. Chaque scène fournit ainsi à la fois les informations nécessaires à une compréhension rétrospective de l'intrigue et les éléments d'un nouveau rebondissement. Ce film qui joue, comme souvent chez Hitchcock, sur l'engendrement d'une série de coïncidences à partir d'un hasard premier est aussi le plus explicatif qu'il ait jamais signé. Tout se passe comme si Hitch avait voulu livrer l'autopsie d'une intrigue, d'où cette abondance certes voulue, pas toujours heureuse, de détails (ainsi l'explication gratuite de l'origine de l'anesthésique employé par les kidnappeurs) constrastant avec l'arbitraire ébouriffant de l'histoire. La sécheresse qu'entraîne à la longue un tel procédé lorsqu'il est uniformément employé, ainsi qu'une certaine raideur dans l'introduction de personnages secondaires dans ce qui reste essentiellement un jeu de l'esprit diminuent pour une part l'intérêt, et la dynamique générale du film s'en ressent. Passionnant pour l'étudiant en Hitchcockologie qu'est devenu, peutêtre malgré lui, l'ancien fan du « maître du suspense », Family Plot donne en fin de compte lieu à un bilan mitigé. L'audace savante et recherchée de la construction aboutit à une surabondance de scènes d'exposition dont on voit d'ailleurs mal comment on pourrait s'en passer une fois admis le projet de départ du film, mais dont on peut regretter le caractère méthodique, exhaustif (on a peine à reconnaître le brillant et la sophistication de l'Ernest Lehman de la Mort aux trousses dans ce qui semble avoir été un solide mais assez ingrat travail de construction). Ce qui contribue à faire oublier en partie cette sécheresse n'est finalement que des détails «gratuits», mais greffés avec une parfaite nonchalance sur la trame: le dialogue «off» avec l'évêque, le rendez‑vous amoureux du pasteur, les extravagances de Blanche, les réactions de George dans la séquence finale, l'interrogatoire de Constantine, l'apparition du fossoyeur. Que l'humour aux dépens de la religion tienne une place prépondérante à côté d'un humour qu'on pourrait appeler «culinaire» (2) n'étonnera pas non plus l'Hitchcockien averti, pour qui le maître a mitonné ce qui, de toute manière, reste toujours chez lui : une vingtaine de minutes à prélever telles quelles pour un futur hommage au Museum of Modem Art (l'enlèvement dans la cathédrale avec la superbe « imploration » de l'évêque tombant en pâmoison, le face à face dans le cimetière entre George et Mrs. Maloney, Ia capture de Blanche, la scène du sabotage). Ce serait largement suffisant chez un autre...
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COMING after a slump , at least uncertain, in the Hitchcock filmography , Family Plot not changing the shape , but shows substantial recovery , due to several factors . Negative first - and Hitchcock is explained clearly in a text published during the Cannes Film Festival it was for some time in the author of Psycho , the feeling of wearing a substantial narrative formulas in the field he did his over forty years. This sentiment was coupled with the belief in no doubt sincere, the plot itself tended (due to the multiplication of byproducts , neo- Hitchcock pastiches , etc. . ) To decrease in importance to the concrete articulation of scenes, situations , plans . This finding gives us Hitchcock as a "discovery" does obviously is not : the most diverse testimonies ( . . Than Chandler eg ) , the statements of the filmmaker and most importantly the vision of his films have always allowed identify him as one of the few authors to collect advance his films in purely functional terms and removing any element not conducting a rigorous formalization . There is nevertheless interesting to see preface somehow his latest by this statement, which is pretty much the climate of distrust and uncertainty in which it is developed . Distrust clichés, will bypass : doubt spawned this time positively scaffolding some originality , whose strength and subtlety appear even greater if we compare the construction of Family Plot in the film as the vise or torn Curtain . We can say in that Hitchcock is here fully recovering from Psycho , where he sliced a knife the principle of identifying the protagonist , thereby carrying a serious injury to the gullibility and good faith the viewer. Breach of contract which he had never really recovered , seeking for example, and quite wrongly , a substitute in the "political" film.
There Hitchcock storyteller repressed. Each of his films deserve to be opened by the traditional " once upon a time " wonderful stories, and should be taken more seriously than it has done this desire he often displayed to tell one day Simple fairy tale, a story Cinderella ( although he knew in advance that the expectation of the audience hopelessly short-circuits a radical attempt to break its wake ) . This desire had been to see him perform there twenty years in The Trouble with Harry ( The Trouble with Harry? ) Entertainment devoid of suspense, set only apparitionsdisparitions a bulky body , film whose relative failure Hitchcock has always disappointed . Flanked by two winks it well supported , which replace here the famous apparitions mystifying / demystifying Hitch in his TV film , Family Plot might be late after Harry, along with a hand last minute . It would then read the original title in a triple , not a double meaning : not only " family plot " around a "concession in perpetuity" , but also " family plot " , reviving a tradition of courtesy, non -violence, humor connivance corresponding to what the director has kept more British in him. Choosing an English author (Victor Canning ), even adapted without any concern for fidelity would explain even better the relative abstraction of socio-geographical data in "police" British favored a smooth transfer to an American context reduced to its simplest expression.
In its sometimes frustrating ( scarcity of general plans , plenty of champscontrechamps , poverty external ) nudity, Family Plot is in fact the inverse of the generous and opulent North by Northwest travelogue correct. In a film where travel account for an important part , it is even surprising that no effort has been made to develop a more accurate and broader opposition between the sequences of the city and the countryside by example, the opening sequence completely deprives us of views on the Rainbird residence, and general topography is reduced to its simplest expression. But this abstraction bordering on failure has its reasons . Hitchcock, for the first time , do not " tell " not a story, but unfolds before us the son of a possible story . Distancing himself from the show, stopping to play with the audience , he plays with him and submit to his eyes joints, twists of plot that requires above all his complicity fun and requires a good knowledge of the universe of the filmmaker to be fully tasted.
Could schematically divide until the Hitchcockian intrigue into two lines : one inaugurated by the 39 Steps, and concluded with the North by Northwest where an active character serves as a thread and monopolizes our attention, and that when the pulse is given by a character voyeur half , innocent responsible for driving us to the heart of evil and the unspeakable ( line Rebecca , Suspicion , Shadow of a Doubt - SpellboundUnder Capricom - Rear Window Vertigo , Psycho ) . Family Plot does not belong to these two major series while borrowing their specific reasons ( quest grip of death , exchanges of guilt , etc. . ) . The plot is distributed equally between two symmetrical pairs , the viewer's attention is polarized on a couple of passages to the other, that is to say, the mechanics of the story and not on a "suspense" Hitchcock takes care to defuse in advance (in the first stage, the interplay of concealment and mystification exclude our sympathy goes to Miss Rainbird as well as to the visionary false, so the scene in the car between William Devane and Karen Black by her side "exposed" totally prevents any movement on our part identification ) (1) . Throughout Family Plot , Hitchcock will develop an oppositions between these two torque motors are designed to meet at the end of the story in a deliberately nonclimaxique confrontation. "Black " torque -Black Devane meets the couple "white" Harris -Dern . A perverse sophistication ( echoes of the rope ?) And glossy eroticism is the first amateur draft and sexual dissatisfaction second . Modern crime for the thrill , the philanthropic will more or less misguided . And , in the end , the anticipation of a just punishment for criminals will be as a reply to the compensation that the pair of crooks nice experience for its efforts and emotions. In fact , inequality interpretation reduces the strength of the opposition. Slimming Devane face some models that immediately come to mind ( the wonderful Claude Rains in Notorious , which surpassed only James Mason in North by Northwest ) is undeniable, as is the lack of Karen Black , poorly prepared by its simple sensuality and nonsophistiquée to a role that also share the distaff at the precise moment when we expected to see him take relief . Thereby , and without Hitchcock intended it , is established asymmetry in favor of the couple Harris -Dern which readily excessive interpretation lutine and hopping makes a very new sound with the director and contributes an essential part the pleasure we take in this film.
These two distinct groups of characters correspond two trajectories that , after a first and masterful binding effect (appearance of Karen Black intersecting at right angles the route taxi) will overlap only - final aside - as in the scene of the kidnapping where the bishop , by deliberately frustrating Hitchcock decision, the confrontation will be played outfield and we will only be reported after the fact. This rather special structure , which involves erasing the highlights to keep only incidental , wife closely indecision characters . Each partner sees his plans thwarted effect on the way in spite of his efforts to play through the dual role that is assigned ( White fake psychic - good soul, actor George amateur unemployment Detective Adamson jeweler kidnapper and Fran turn blonde turn brown , young and old ) .
That the two lines of force that constitute the film also meet on a random imposes logically , the use of parallel editing , each pair being recaptured by the narrative at a time when he tries to clear up a mystery or a disturbing coincidence out a logical impasse. Each scene and provides both the necessary retrospective understanding of the plot details and elements of a new twist. The film plays as often in Hitchcock, on the generation of a series of coincidences from a first chance is also the explanatory he ever signed . Everything happens as if Hitch had wanted to deliver the autopsy of a plot, where the abundance was certainly the intention , not always happy, details (and free explanation of the origin of the anesthetic used by the kidnappers ) constrastant with ruffling arbitrary history. The drought eventually entailed such a process when consistently used , and a certain stiffness in the introduction of secondary characters in what remains essentially a mind game for a reduced share interest, and the general dynamics of the film suffers. Exciting for students in what became Hitchcockologie , perhaps in spite of himself , the former fan of the " master of suspense " Family Plot ultimately gives rise to mixed results . Scholarly daring and sought construction leads to an overabundance of exposure which can be seen also unclear how one could live without once admitted the project starting scenes in the film , but it is regrettable methodical , exhaustive ( it is hard to recognize the brilliance and sophistication of Ernest Lehman 's North by Northwest in what appears to have been a pretty thankless job but solid construction ) . Which contributes to forget some of this drought is finally only details "free" , but grafted with perfect nonchalance on the frame : the "off" dialogue with the bishop, love meeting the pastor, the extravagances Blanche reactions George in the final sequence , the interrogation of Constantine , the appearance of the gravedigger. That humor at the expense of religion takes a prominent place next to a humor might be called " food " ( 2) is not surprising either the Hitchcockian warned, for whom the master has concocted what anyway , still with him twenty minutes to collect as is for future tribute at the Museum of Modern Art ( kidnapping in the cathedral with the beautiful " imploring " the bishop fell into a swoon , the face face in the cemetery between George and Mrs . Maloney, Ia capture White , the scene of sabotage) . It would be more than enough in another ...